La fête des roses et des plantes dans les jardins de la villa Ephussi de Rothschild
sur la Côte d’Azur à St jean Cap Ferrat.
Les 6 et 7 mai 2017
Rosiéristes, pépiniéristes, paysagistes, professionnels de l’univers des jardins se donnent rendez-vous dans le Jardin à la française pour proposer leurs plus belles fleurs et plantes aux amateurs de jardin. Jardiniers novices ou plus aguerris, venez déambuler au milieu d’une variété de roses grimpantes ou couvre-sols, anciennes ou modernes. Aux côtés des rosiéristes et de leurs stands colorés, d’autres professionnels sont invités à prendre place dans les allées du jardin à la française pour présenter des plantes rares, leurs fleurs exotiques ou méditerranéennes, iris, agrumes…
Découvrez les jardins de la villa à St Jean Cap Ferrat
Le jardin espagnol
Le jardin espagnol prend la forme d’un patio couvert, traversé par un étroit canal empli de plantes et encadré sur les trois autres côtés par de fines arcatures corinthiennes. Les murs ocres et les arcades créent une ambiance orientale. L’été, datura, arums et chèvrefeuilles exhalent leurs parfums entêtants. Aux grenadiers, bien méditerranéens, succèdent les strelitzia reginae ou oiseaux du paradis, dont les étranges fleurs aux pétales en pique bleues et orange, évoquent des têtes d’oiseaux tropicaux. Autour des bassins prospèrent les papyrus d’Egypte et les grosses feuilles dentelées des Monstera deliciosa appelées communément « plante gruyère ».
LE JARDIN FLORENTIN est l’unique vestige du vaste jardin à l’italienne de Béatrice. Un grand escalier en fer à cheval renferme dans sa niche centrale un ange de marbre néoclassique. Philodendrons et jacinthes d’eau se développent dans ce jardin.
Le jardin exotique
Anciennement appelé jardin mexicain, le jardin exotique fut presque détruit lors des grandes gelées de 1985. Il est le royaume des plantes succulentes et cactées gigantesques. Les diverses espèces d’agave, à feuilles lisses ou épineuses, ont atteint au fil des années des tailles impressionnantes, notamment les figuiers de barbarie croulant sous les fleurs au printemps ou les échinocactus aux rondeurs piquantes appelés « coussins de belle-mère ». Les grappes orange des fleurs d’aloès accentuent le caractère flamboyant du jardin contrastant avec la douce ambiance de la roseraie voisine. Ses sentiers escarpés et sinueux offrent un véritable dépaysement.
Le jardin japonais
Le jardin japonais est appelé « Cho-Seki-Tei », ce qui signifie « jardin où l’on écoute tranquillement l’agréable bruit des vagues au crépuscule ». Dans ce « monde zen », l’eau est omniprésente. Il offre également des motifs apaisants, tracés dans le sable blanc. Conçu et réalisé par le professeur Shigeo Fukuhara, ce jardin accueille le traditionnel pavillon en bois, le pont, les lanternes et les vasques qui illustrent plus de mille ans de tradition japonaise. Un bassin aux berges en galets accueille de belles carpes Koi, objets d’une véritable vénération au pays du soleil levant.
Il a été entièrement restauré au printemps 2003 grâce à l’intervention d’un mécène, la Nippon TV.
Le jardin à la Française
Ce jardin principal, Béatrice l’a conçu en forme de pont de bateau, orné de cascades et de bassins, avec le temple de l’Amour en proue. Elle pouvait ainsi s’imaginer, voyant la mer de chaque côté, être à bord du bateau à vapeur « Ile de France », dont elle avait donné le nom à la villa en souvenir d’un voyage mémorable. De la loggia, l’amirale Béatrice pouvait même surveiller son équipage de trente jardiniers, coiffés de bérets à pompon rouge.
Oliviers centenaires, haies de cyprès, pins d’Alep, le parc fait la part belle aux arbres. La nuit, des lampes savamment disposées en éclairaient le feuillage, tout en illuminant le grand bassin. Elle pouvait ainsi admirer ce spectacle de loin, en rentrant de ses parties de baccara au casino de Monte-Carlo.
Ce jardin se compose d’un parterre haut devant la villa, de pelouses ornées de pots à feu et de grands vases de la Renaissance italienne, dit « vases de cardinaux », d’un grand parterre ovale avec son canal et ses bassins et une note exotique apportée par les palmiers et les bouquets d’agaves.
Pour ajouter à la féerie, des jeux d’eau musicaux surgissent du grand bassin et offrent le spectacle d’un grand ballet aquatique, unique et original.
La roseraie
Venant habiller la pointe de l’éperon rocheux, la roseraie est un enchantement pour les sens. Plusieurs variétés embaument ce lointain bout de jardin, un coin à part, avec sa niche en marbre ajourée et son petit temple hexagonal, au centre duquel prend place une divinité gracieuse. Cent variétés de roses poussent ici. L’une d’entre elles porte aujourd’hui le nom de la baronne. Mai, juin et juillet sont les mois les plus agréables pour visiter cette partie du jardin. Les fleurs dévoilent alors toute leur beauté et leurs senteurs.
Le jardin lapîdaire
Enclos ombragé en forme de quadrilatère, le jardin lapidaire met en scène, à l’ombre d’un camphrier et d’un laurier de Californie, des bas-reliefs et des gargouilles provenant d’édifices civils ou religieux. C’est un spectacle étrange qui se dévoile à vos yeux avec une accumulation recherchée d’œuvres d’art, de provenances et d’époques diverses. Se tient ainsi une réunion disparate d’œuvres qui n’ont pas trouvé de place à l’intérieur de la villa : des arceaux, des fontaines, des chapiteaux, des bas-reliefs du Moyen Âge et de la Renaissance, des gargouilles monstrueuses, des grotesques en pierre, des gnomes provençaux et carnavalesques. Un figuier nain rampant s’enroule autour des colonnes. Ici règne une ambiance de sous-bois. La meilleure période pour profiter de ce jardin est de février à avril pour ses azalées, camélia japonica, rhododendrons, fushias et ses surprenants solendra.